Faire matcher auxiliaire et bénéficiaires représente une tâche essentielle à la fonction de Responsable de secteur. C’est ce que nous explique Ouahiba MENHOUR en charge de l’agence de Franconville. En effet, son métier ne s’arrête pas à la planification et coordination d’auxiliaires. Ouahiba met tout en œuvre pour créer des couples auxiliaire-bénéficiaire qui matchent !
Le rendez-vous d’évaluation, phase élémentaire pour faire matcher les deux !
Lors de la première rencontre au domicile avec le bénéficiaire, la Responsable de secteur prend connaissance du bénéficiaire, de son environnement ainsi que de ses besoins. Elle est à l’écoute de ses besoins et fait l’état des lieux des besoins exprimés avec précision. Ces besoins dépendent tout d’abord de la pathologie du bénéficiaire, puis de ses préférences qui sont prises en compte. Le bénéficiaire peut par exemple demander à avoir une aide à domicile (OXI) comme une aide ménagère (OZ) avec une auxiliaire particulièrement souriante ou discrète ! Toutes ces informations sont ensuite assimilées par la Responsable de secteur qui aura par la suite pour mission d’essayer de trouver l’auxiliaire idéale pour créer un match !
Ouahiba nous explique que cette rencontre est très importante pour elle car en plus des besoins exprimés par le bénéficiaire, elle arrive à cerner les profils et personnalités ! En effet comme elle le dit si bien « une AVS formée et expérimentée peut ne pas correspondre au bénéficiaire parce qu’au niveau de la personnalité ça peut ne pas convenir.».
Des pathologies qui nécessitent une attention supplémentaire
Pour les pathologies, le bénéficiaire peut avoir l’Alzheimer ou la maladie de Parkinson ou autres… Et dans ce cas, un autre facteur entre en jeu : celui d’avoir une auxiliaire qui matche au niveau de la personnalité mais aussi au niveau de son expérience avec ces pathologies. Effectivement, Ouahiba nous précise qu’« Il y a plusieurs stades dans la pathologie de l’Alzheimer, toutes les auxiliaires ne réagissent pas de la même manière, il faut une personne d’expérience qui sache comment réagir à cela. ».
Il faut être attentif au bénéficiaire et répondre au mieux à ses demandes et besoins car chacun a sa sensibilité et il faut la respecter comme en témoigne Ouahiba :
« Récemment, une bénéficiaire a demandé de l’aide pour sa toilette intime, alors forcément c’était sa première fois et ce n’est pas évident de se mettre à nue devant un.e. inconnu.e ce que je comprends et conçoit très bien. Donc je suis allée la voir plusieurs fois et nous avons tout mis en œuvre pour qu’elle se sente à l’aise en commençant par exemple par faire sa toilette avec un débardeur. Il faudra ensuite que je communique tout cela à l’auxiliaire de vie pour qu’elle soit au courant et éviter tous types de problèmes. »
En somme, il y a des besoins par rapport à la pathologie et à la personnalité. Son travail en tante que responsable de secteur c’est de réussir à faire matcher ces éléments pour que les prestations soient agréables pour les deux.
Un grand merci à Ouahiba pour cette interview réalisée le 24 avril 2019 à l’agence de Cergy.